Translations:CP 02924/22/fr

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  1. Bertrand de Salignac-Fénelon, tombé à Mametz le 17 décembre 1914 (voir le registre de matricule militaire, DR1 976, et sa fiche dans le registre des « Morts pour la France 14-18 »), fut longtemps porté disparu sans qu'on sût s'il était mort, gravement blessé, ou prisonnier en Allemagne. En janvier 1915, Proust confiait à Maria de Madrazo : « Bertrand de Fénelon a peut-être été tué. On ne sait rien. Cette idée me rend fou » (CP 02895 ; Kolb, XIV, nº 6). Par une lettre du 17 février 1915, la marquise de Montebello, sœur de Fénelon, apprenait à Proust qu'un témoin disait l'avoir vu tomber, mortellement blessé (CP 02908 ; Kolb, XIV, n° 19), mais Proust continuait à espérer qu'il ne fût que blessé. Antoine Bibesco, de passage à Paris fin février ou début mars 1915, apprit à Proust lors d'une visite qui semble se situer le 27 février que Fénelon était désormais tenu pour mort (voir la lettre de Proust à Louis de Robert du [début mars 1915] : CP 02921 ; Kolb, XIV, n° 32). Mais après quelques jours d'affliction, Proust se reprendra à espérer que Fénelon ne fût que (gravement) blessé, estimant qu'il n'y avait toujours aucune preuve de sa mort (voir sa lettre à Lauris [vers le 10 mars 1915] : CP 02925 ; Kolb, XIV, n° 36). C'est par l'annonce nécrologique parue dans Le Figaro du 13 mars 1915, p. 3, rubrique « Le Monde & la Ville — Deuil », qu'il apprendra que la mort de Fénelon était désormais confirmée. La présente lettre à Eugénie Lémel se situe donc entre la visite d'Antoine Bibesco du [27 février 1915 ?] qui donnait Fénelon pour mort, et le moment où Proust reprend espoir début mars (avant de devoir admettre le 13 mars qu'aucun espoir n'est plus possible). [PK, PW, FL]