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<ref name="n6"> Ce passage est un de ceux qui attestent la transposition romanesque d’Alfred Agostinelli en Albertine (voir Albertine disparue, IV, p. 175 ; La Fugitive, Cahiers d’Albertine disparue, éd. de N. Mauriac Dyer, Le Livre de poche « classique », 1993, p. 189 et note 1). La présente lettre a pu servir de brouillon à un verso du Cahier « Vénusté », rédigé pour l’essentiel après la disparition accidentelle d’Agostinelli au printemps de 1914. Le passage y est coché au crayon bleu, ce qui indique l’importance que Proust lui attachait : « Capital (peut’être tout à la fin du livre peut’être à la mort d’Albertine quand je commence à oublier) / Ce n’est pas parce que les autres sont morts que le chagrin diminue, mais parcequ’on meurt soi-même. Albertine ne pourrait rien reprocher à son ami. Son ami ne l’a pas oublié [sic], mais il l’a rejoint [sic] dans la mort, laissant pour héritier l’homme que je suis aujourd’hui qui aime certes Albertine, mais ne l’a pas connue. Certes il a entendu bien des fois parler d’elle dans les récits de l’autre quand il grandissait à l’ombre du moribond à qui il devait survivre, il l’a bien des fois entendu parler d’elle ; il croyait la connaître, il l’aimait à travers les récits de celui-là : ce n’était qu’une tendresse de seconde main. » (Cahier 54, f. 13v, transcription simplifiée). Voir Cahier 54, éd. F. Goujon, N. Mauriac Dyer et Ch. Nakano, Brepols, 2008, vol. II, f. 13v et note 1. Proust reprendra le passage d’après la version (ultérieure) du Cahier 56 dans sa lettre-dédicace à Mme Scheikévitch (CP 03024 ; ''Kolb'', XIV, n° 136). [NM] </ref>

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<ref name="n6"> Ce passage est un de ceux qui attestent la transposition romanesque d’Alfred Agostinelli en Albertine (voir Albertine disparue, IV, p. 175 ; La Fugitive, Cahiers d’Albertine disparue, éd. de N. Mauriac Dyer, Le Livre de poche « classique », 1993, p. 189 et note 1). La présente lettre a pu servir de brouillon à un verso du Cahier « Vénusté », rédigé pour l’essentiel après la disparition accidentelle d’Agostinelli au printemps de 1914. Le passage y est coché au crayon bleu, ce qui indique l’importance que Proust lui attachait : « Capital (peut’être tout à la fin du livre peut’être à la mort d’Albertine quand je commence à oublier) / Ce n’est pas parce que les autres sont morts que le chagrin diminue, mais parcequ’on meurt soi-même. Albertine ne pourrait rien reprocher à son ami. Son ami ne l’a pas oublié [sic], mais il l’a rejoint [sic] dans la mort, laissant pour héritier l’homme que je suis aujourd’hui qui aime certes Albertine, mais ne l’a pas connue. Certes il a entendu bien des fois parler d’elle dans les récits de l’autre quand il grandissait à l’ombre du moribond à qui il devait survivre, il l’a bien des fois entendu parler d’elle ; il croyait la connaître, il l’aimait à travers les récits de celui-là : ce n’était qu’une tendresse de seconde main. » (Cahier 54, f. 13v, transcription simplifiée). Voir Cahier 54, éd. F. Goujon, N. Mauriac Dyer et Ch. Nakano, Brepols, 2008, vol. II, f. 13v et note 1. Proust reprendra le passage d’après la version (ultérieure) du Cahier 56 dans sa lettre-dédicace à Mme Scheikévitch (CP 03024 ; ''Kolb'', XIV, n° 136). [NM] </ref>

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  1. Ce passage est un de ceux qui attestent la transposition romanesque d’Alfred Agostinelli en Albertine (voir Albertine disparue, IV, p. 175 ; La Fugitive, Cahiers d’Albertine disparue, éd. de N. Mauriac Dyer, Le Livre de poche « classique », 1993, p. 189 et note 1). La présente lettre a pu servir de brouillon à un verso du Cahier « Vénusté », rédigé pour l’essentiel après la disparition accidentelle d’Agostinelli au printemps de 1914. Le passage y est coché au crayon bleu, ce qui indique l’importance que Proust lui attachait : « Capital (peut’être tout à la fin du livre peut’être à la mort d’Albertine quand je commence à oublier) / Ce n’est pas parce que les autres sont morts que le chagrin diminue, mais parcequ’on meurt soi-même. Albertine ne pourrait rien reprocher à son ami. Son ami ne l’a pas oublié [sic], mais il l’a rejoint [sic] dans la mort, laissant pour héritier l’homme que je suis aujourd’hui qui aime certes Albertine, mais ne l’a pas connue. Certes il a entendu bien des fois parler d’elle dans les récits de l’autre quand il grandissait à l’ombre du moribond à qui il devait survivre, il l’a bien des fois entendu parler d’elle ; il croyait la connaître, il l’aimait à travers les récits de celui-là : ce n’était qu’une tendresse de seconde main. » (Cahier 54, f. 13v, transcription simplifiée). Voir Cahier 54, éd. F. Goujon, N. Mauriac Dyer et Ch. Nakano, Brepols, 2008, vol. II, f. 13v et note 1. Proust reprendra le passage d’après la version (ultérieure) du Cahier 56 dans sa lettre-dédicace à Mme Scheikévitch (CP 03024 ; Kolb, XIV, n° 136). [NM]