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Revision as of 15:55, 10 March 2021
Marcel Proust à Samuel Pozzi le jeudi [12 novembre 1914]
(Click on the link above to see this letter and its notes in the Corr-Proust digital edition, including all relevant hyperlinks.)
Thursday[1]
102 boulevard Haussmann
Cher Monsieur,
« Il m’a comblé de biens, il m’en veut accabler[2] ».
Vraiment je ne m’attendais pas à ce certificat[3]. Oui je voudrais bien le garder toujours en souvenir[4]. Mais en tous cas la charmante carte — charmante de bonté et de style — sera précieusement conservée[5]. En tous cas rien ne pressait pour ce certificat. Mais « qui cito dat, bis dat », disaient les Romains. En étant si vite généreux, vous l’avez été deux fois[6]. Et moi je suis doublement reconnaissant.
Veuillez agréer, cher Monsieur, mes hommages de respectueuse gratitude et d’admiratif attachement.
Marcel Proust
Notes
- ↑ Note 1
- ↑ Note 2
- ↑ Note 3
- ↑ Note 4
- ↑ Cette carte n'a pas été retrouvée. [FL]
- ↑ Cette citation revient souvent dans la correspondance de Proust. En 1914, on la trouve en janvier (CP 02690 ; Kolb, XIII, n° 38) ou encore en juin (CP 02781 ; Kolb, XIII, n° 130). Elle provient des Sentences du poète latin Publilius Syrus (85 avant J.-C. — vers 43 avant J.-C.) : Inopi beneficium bis dat, qui dat celeriter (« C’est accorder deux fois un bienfait à un indigent que de l’accorder promptement »). La formule lapidaire (bis dat qui cito dat) est régulièrement attribuée à Sénèque (voir par exemple La Flore latine des dames et des gens du monde, ou Clef des citations latines que l'on rencontre fréquemment […], par Pierre Larousse, Paris, Larousse et Boyer éditeurs, 1861, p. 55). Cependant, bien que le traité de Sénèque Des bienfaits (De beneficiis) développe en effet l'idée qu'il faut donner « promptement, sans hésiter » (livre II, chapitre 1), nulle part ne s'y trouve l'adage en question. [LJ, FL]
- ↑ (Notes de traduction)
- ↑ (Contributeurs)