CP 03096/en: Difference between revisions

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<ref name="n1"> Le Figaro du 7 mai 1916 publie, page 3, un article intitulé « Aux Porteurs de Titres des Pays neutres. Comment répondre à l'appel du Ministre des finances ». Le 10 mai, le même journal publie en page 4 un article intitulé « Ce que nous devons faire de nos titres des pays neutres ». [PK] </ref>
<ref name="n1"> Note 1 </ref>


<ref name="n2"> Selon ses dires, Proust avait obtenu du Crédit industriel et commercial une « avance » de 218 000 francs, à une date qu'il ne précise pas, pour acquérir un « stock énorme de Doubowaïa », cette « avance » étant gagée sur les titres qu'il détenait dans cette banque (voir CP 02807 ; Kolb, XIII, n° 156). Selon Gian Balsamo, c'est en 1912 qu'il aurait eu recours à cette ouverture de crédit (au taux de 8 % annuel), pour couvrir des dettes dues à ses spéculations boursières (Gian Balsamo, Proust and his Banker: In Search of Time Squandered, Columbia, South Carolina, The University of South Carolina Press, 2017, p. 38). Dans sa lettre du 25 mai 1916, Lionel Hauser fera le point sur cet emprunt : « D'après la lettre de l'Industriel du 28 février ton compte "avances" était débiteur d'environ 184 000 francs. » (CP 03115 ; Kolb, XV, nº 51). [FP, FL] </ref>
<ref name="n2"> Selon ses dires, Proust avait obtenu du Crédit industriel et commercial une « avance » de 218 000 francs, à une date qu'il ne précise pas, pour acquérir un « stock énorme de Doubowaïa », cette « avance » étant gagée sur les titres qu'il détenait dans cette banque (voir CP 02807 ; Kolb, XIII, n° 156). Selon Gian Balsamo, c'est en 1912 qu'il aurait eu recours à cette ouverture de crédit (au taux de 8 % annuel), pour couvrir des dettes dues à ses spéculations boursières (Gian Balsamo, Proust and his Banker: In Search of Time Squandered, Columbia, South Carolina, The University of South Carolina Press, 2017, p. 38). Dans sa lettre du 25 mai 1916, Lionel Hauser fera le point sur cet emprunt : « D'après la lettre de l'Industriel du 28 février ton compte "avances" était débiteur d'environ 184 000 francs. » (CP 03115 ; Kolb, XV, nº 51). [FP, FL] </ref>

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Lionel Hauser à Marcel Proust le 12 mai 1916

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Paris, le 12 mai 1916

Mon cher Marcel,

Comme tu auras sans doute lu dans les journaux, notre Ministre des Finances vient de s'adresser aux porteurs de valeurs des pays neutres, les invitant à lui prêter certaines de ces valeurs pour lui permettre de se procurer du change[1].

Ci-joint je te remets un imprimé contenant la liste de ces valeurs ainsi que les conditions de l'opération.

Il s'agit comme tu vois de prêter à l'État lesdites valeurs pour un an, avec faculté pour l'État de renouveler l'opération pendant deux années, ou de les vendre. –

En échange de ce service l'État alloue aux porteurs desdits titres une rémunération représentant 25 % des intérêts du revenu brut de ces titres.

J'ai fait faire un relevé de celles de tes valeurs rentrant dans la catégorie des titres en question, relevé que je te remets sous ce pli. Je ne t'en garantis pas l'exactitude absolue, mais il y a des chances pour qu'il soit exact.

Il résulte de cet exposé que le revenu annuel total de ces valeurs de 5 700 francs environ, serait élevé à 7 000 environ, c'est-à-dire que leur rendement serait augmenté d'environ 1 400 francs.

Étant donné tout ce que l'on peut faire actuellement avec 1 400 francs, je crois que tu feras bien de donner suite à la proposition du Ministre des Finances.

Je serai très heureux de me charger de cette opération et si en principe tu es disposé à la faire, je te ferai signer les lettres que tu devras adresser au Crédit Industriel ainsi qu'à la rue Laffitte.

Les titres que tu as au Crédit Industriel étant affectés à la garantie de son avance[2], je te propose de lui remettre en échange une partie de la Rente française que ma maison a sous ton dossier[3] (de préférence le titre nominatif s'il veut bien l'accepter).

En attendant le plaisir de tes nouvelles, je te prie de me croire,

Ton bien dévoué.


[4] [5]

Notes

  1. Note 1
  2. Selon ses dires, Proust avait obtenu du Crédit industriel et commercial une « avance » de 218 000 francs, à une date qu'il ne précise pas, pour acquérir un « stock énorme de Doubowaïa », cette « avance » étant gagée sur les titres qu'il détenait dans cette banque (voir CP 02807 ; Kolb, XIII, n° 156). Selon Gian Balsamo, c'est en 1912 qu'il aurait eu recours à cette ouverture de crédit (au taux de 8 % annuel), pour couvrir des dettes dues à ses spéculations boursières (Gian Balsamo, Proust and his Banker: In Search of Time Squandered, Columbia, South Carolina, The University of South Carolina Press, 2017, p. 38). Dans sa lettre du 25 mai 1916, Lionel Hauser fera le point sur cet emprunt : « D'après la lettre de l'Industriel du 28 février ton compte "avances" était débiteur d'environ 184 000 francs. » (CP 03115 ; Kolb, XV, nº 51). [FP, FL]
  3. D'après la lettre du 25 mai 1916 de Hauser, Proust détenait pour 88 000 francs de Rente française (CP 03115 ; Kolb, XV, n°51). [FL]
  4. (Notes de traduction)
  5. (Contributeurs)