CP 03096/en

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Lionel Hauser à Marcel Proust le 12 mai 1916

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Paris, 12 May 1916

My dear Marcel,

Comme tu auras sans doute lu dans les journaux, notre Ministre des Finances vient de s'adresser aux porteurs de valeurs des pays neutres, les invitant à lui prêter certaines de ces valeurs pour lui permettre de se procurer du change[1].

Ci-joint je te remets un imprimé contenant la liste de ces valeurs ainsi que les conditions de l'opération.

Il s'agit comme tu vois de prêter à l'État lesdites valeurs pour un an, avec faculté pour l'État de renouveler l'opération pendant deux années, ou de les vendre. –

En échange de ce service l'État alloue aux porteurs desdits titres une rémunération représentant 25 % des intérêts du revenu brut de ces titres.

J'ai fait faire un relevé de celles de tes valeurs rentrant dans la catégorie des titres en question, relevé que je te remets sous ce pli. Je ne t'en garantis pas l'exactitude absolue, mais il y a des chances pour qu'il soit exact.

Il résulte de cet exposé que le revenu annuel total de ces valeurs de 5 700 francs environ, serait élevé à 7 000 environ, c'est-à-dire que leur rendement serait augmenté d'environ 1 400 francs.

Étant donné tout ce que l'on peut faire actuellement avec 1 400 francs, je crois que tu feras bien de donner suite à la proposition du Ministre des Finances.

Je serai très heureux de me charger de cette opération et si en principe tu es disposé à la faire, je te ferai signer les lettres que tu devras adresser au Crédit Industriel ainsi qu'à la rue Laffitte.

Les titres que tu as au Crédit Industriel étant affectés à la garantie de son avance[2], je te propose de lui remettre en échange une partie de la Rente française que ma maison a sous ton dossier[3] (de préférence le titre nominatif s'il veut bien l'accepter).

En attendant le plaisir de tes nouvelles, je te prie de me croire,

Ton bien dévoué.


[4] [5]

Notes

  1. Note 1
  2. Note 2
  3. Note 3
  4. Translation notes:
  5. Contributors: